I/Soins biologiques et "classiques",la différence.

Les produits cosmétiques sont des soins, destinés à toutes les parties de notre corps, que l'on utilisaient déjà au temps de l'Antiquité. Ils se sont répandus en Occident aux alentours du XVIème et du XVII ème siècle et étaient utilisés davantage par les élites. c'est seulement au XIXème siècle que les populations plus pauvres ont commencé à les utiliser. Ils nettoient le corps, le protègent,le parfument et surtout le maintiennent en bon état. ils sont tous composés d'excipients, de principes actifs et d'additifs.
Qu'est-ce qui fait alors la différence entre les cosmétiques ordinaires et ceux qui font la nouvelle ère, les cosmétiques naturels?

A/Les cosmétiques "classiques", des produits nocifs.

Les produits cosmétiques classiques ont différentes formes comme les crèmes, les gels… mais ils sont tous composés à peu près de la même façon, c'est-à-dire d’excipients (voir lexique), de principes actifs (voir lexique), et d’additifs (voir lexique). Ensuite chaque produit à ses propres composants. Un excipient est une substance (eau+huile) qui a pour rôle d’accélérer la diffusion des principes actifs que l’on trouve dans notre épiderme. Par exemple, une crème est généralement composée d’environ 80% d’excipients. C’est donc lui qui fait en grande partie la qualité et l’efficacité de celle-ci. Il doit soigner la peau mais aussi prévenir les allergies.
Tout d’abord, les produits cosmétiques classiques ou naturels font appel à la technologie et à la chimie, à tous les niveaux, et ceci est quasiment incontournable pour des raisons d’hygiènes.
Ces produits sont composés de constituants venant tous de la nature mais cela n’est qu’en apparence. De nombreuses molécules utilisées en cosmétiques n’existent pas en réalité dans la nature. Même si leurs composants évidemment, en proviennent (molécules de synthèse). Puisque notre organisme ne reconnaît pas ces molécules inventées, des conséquences peuvent subvenir chez certains consommateurs comme des irritations, réactions d’intolérance, d’allergies… On en conclut donc que ce ne sont pas des produits naturels car ils ont eu l’intervention de manipulations chimiques ou de technologie lourde n’ayant que des points négatifs car elles sont coûteuses en énergie polluante et qui modifient abusivement ou totalement le composant d’origine. Par contre les « ingrédients naturels » ont subit eux, peu de transformation, celles-ci sont principalement des transformations mécaniques et chimiques primaires, tel que la distillation, la cuisson ou le filtrage mécanique, la fermentation et l’oxydation laissent peu de résidus et sont aisément recyclables et biodégradables à la différence des résidus de l’industrie pétrolière, même neutre sur le plan dermatologique, ne peuvent évidemment pas entrer dans cette catégorie.
Ensuite, les produits cosmétiques classiques sont pour la plupart composés de produits dits dangereux pour la santé, ce sont des produits nocifs. Ceux-ci peuvent provoquer à long terme des cancers de la peau, les allergies…
La fabrication d’un produit cosmétique est relativement complexe. Ainsi, pour pouvoir obtenir un mélange harmonieux et efficace (mousses, gels…), il faut que les nombreux ingrédients soient dosés avec une grande précision.
Il y a aussi d’autres ingrédients indispensables à la formulation, ceux-ci sont les émulsionnants et tensioactifs j’aimerai en donner quelques exemples :
D’abord les excipients qui sont des huiles et graisses minérales, des sous produits pétroliers (paraffine, vaseline) et de synthèse (silicone) et/ou des graisses végétales ou encore matières premières d’origine animale. Puis, les principes actifs sont des molécules isolées par extraction ou synthèse. Ensuite nous avons les émulsionnants tensioactifs, des dérivés pétroliers, synthèses chimiques. Et les adjuvants, qui sont des conservateurs de synthèse, stabilisants (polymère synthétiques), humectant. Enfin les additifs qui regroupe les parfums synthétiques.
Chacun de ces composants contient plusieurs ingrédients qui sont soit d’origine synthétique soit d’origine naturelle, mais souvent, les proportions du synthétique par rapport au naturel ne sont pas mises en évidences sur les emballages.
Aujourd’hui dans les produits cosmétiques classiques on peut trouver jusque dix-sept insecticides ou fertilisants différents. Ceux-ci peuvent être absorbé par la peau, stocké dans le foie et peuvent parfois, même provoquer des changements hormonaux, lorsqu’ils sont utilisé sur la peau. On observe un énorme déficit de connaissance par rapport à de nombreuses substances chimiques, une accumulation de nitrates et de métaux qui diminue la concentration en vitamines C dans l’organisme et qui altère les protéines des cellules, et ceci peut provoquer un ralentissement du métabolisme cellulaire.
D’après un article paru dans le N°436 du magazine Que Choisir, il s’avère que, les composants des cosmétiques peuvent être très mauvais pour la santé. En effet, un classement des composants a été établi dans cet article, rangeant ces derniers du plus bon au plus nocifs me permet ainsi de justifier la nocivité des produits cosmétiques classiques. Les producteurs de cosmétique, eux, affirment qu’il n’y a aucun risque pour l’utilisateur d’après eux, les produits ne pénétrant pas dans le système général. Cependant, ceci est évidemment faux car si l’on se fie à un spécialiste qui est un chercheur d’immunologie à l’institut national de la santé, de la recherche médical : Pr Jean François NICOLAS ; qui nous dit que la pénétration du produit dépend de sa taille et que la plupart du temps ils peuvent entrer dans l’organisme. Lorsque ces produits sont mauvais pour la santé, il se peut que les multiples allergies soient les réactions à ces composants et pire encore, les réactions peuvent être des cancers de la peau, du sein, etc… Prenons l’exemple des parfums, aucunes allergies ne pourraient se déclencher si la molécule responsable ne pénétrait pas dans l’organisme, à l’endroit concerné pour cet effet.
Depuis mars 2005, une série de 26 substances odorantes doit être obligatoirement déclarée par les producteurs en raison du fort pouvoir allergisant de ces dernières. Sur ces 26 substances, il y en a 13 qui sont d’avantages susceptibles d’entraîner des allergies. Il y a aussi certains conservateurs qui ne devraient pas se trouver dans les produits que l’on utilise quotidiennement et que l’on applique sur la peau. Dans l’ensemble des composants des produits cosmétiques, la présence de paraben a été récemment mise sur la sellette par la diffusion des travaux d’un spécialiste en biologie moléculaire dans une université du Royaume-Uni. Ainsi son étude basée sur le cancer du sein, d’après lui, il serait dû à une utilisation régulière du déodorant, qui lui serait responsable de l’augmentation du cancer du sein, ces dernières années et à cause des composants nocifs donc dit dangereux pour la santé. De l’homme mais aussi de la nature (pollutions dues aux traitements chimiques, emballages qui ne sont pas biodégradables etc…).


Donc, d'après différentes études, analyses de spécialistes, on affirme dans plusieurs articles de journaux ou livres, depuis plusieurs années la nocivité des produits cosmétiques classiques. A travers différents médias on essaye d’avertir les populations notamment les femmes de ce risque et les inciter à faire plus attention. Cependant, peut-on dire que les cosmétiques biologiques sont réellement plus efficaces ?
C’est ce que nous allons démontrer dans la partie suivante.

B/Le bio, une innovation dans le domaine du cosmétique.

Il est en effet prouvé que les produits cosmétiques "classiques" comme nous les avons définis dans la partie précédente sont nocifs et représentent donc un danger pour les consommateurs et pour la nature. L’idéal serait d’utiliser des produits qui, par leur composition et leur processus de fabrication, soient plus respectueux de l’environnement et de l’homme. Et bien ces produits existent d’ailleurs on les nomme produits cosmétiques biologiques car, comme leur nom l’indique, ils sont essentiellement composés de produits naturels. Un bon produit cosmétique biologique doit contenir au minimum 95% de produits naturels et les labels sont là pour vérifier l’application de cette règle (cela ne signifies pas que les produits en contenant moins de 95 % sont mauvais).

La composition d’un produit cosmétique biologique est assez proche de celle des produits "classiques" : un excipients, des principes actifs, des tensioactifs, des adjuvants et des additifs. Il est inutile de rappeler leurs définitions vu qu'elles ont été données dans la partie précédente.
La différence se trouve donc au niveau des ingrédients utilisés : contrairement aux cosmétiques ordinaires qui utilisent comme excipients des produits de synthèse, des produits issus du pétrole (paraffine, vaseline, silicone…) et des matières premières d’origine animale ; les excipients utilisés pour les cosmétiques bio sont des huiles et des graisses végétales (huile d’olive, d’argan et d’abricot). Or, selon KP Writtern, chef de développement Beiersdorf, l’excipient est responsable à 80% de l’efficacité d’un produit cosmétique.
Les principes actifs peuvent représenter jusqu’à 30% du produit. Les plus utilisés sont des plantes et des huiles essentielles.
Les additifs quand à eux sont limités et contrôlés car ceux-ci n'ont pas d'action directe sur la qualité du produit étant donné qu'ils correspondent aux parfums et aux colorants qui servent à donner au produit une couleur et une odeur agréable.
Et enfin les adjuvants sont des conservateurs et des stabilisants qui sont bien évidemment d’origine naturelle. Les plus couramment utilisés sont des dérivés de sucre ou de céréales, de l’acide citrique ou benzoïque (il faut préciser que ces deux acides sont présents dans la nature : l’acide citrique est présent dans les fruits acides et l’acide benzoïque est extrait du benjoin, substance provenant d’une plante, le styrax, originaire de Java une île Indonésienne).
Une étude complète des ingrédients serait inutile étant donné que le sujet porte sur les aspects autres que scientifique.

D’autres arguments sont en faveur de l’utilisation des cosmétiques bios:
· Les produits cosmétiques bios contrairement à certains produits "classiques" qui arrivent à détourner la directive entrée en vigueur en 2004, ne testent pas leurs produits sur les animaux, en refusant de tester leurs produits sur les animaux, les fabricants bios favorisent la protection des animaux et entrent dans l'estime des "défenseurs de la nature"
· Il en existe une large gamme : des soins du visage et du corps, des shampooings, du maquillage, des soins pour bébé et également des soins spécifiques aux hommes (crèmes de rasage, etc ...)
· Ils répondent à des besoins universels et peuvent donc s’adapter à tous les types de peaux
· En ce qui concerne les matières premières qui sont biodégradables, les engrais de synthèse et les pesticides ne sont pas utilisés. C’est pourquoi les produits bios sont meilleurs pour la peau. Étant donné le lien qui existe entre la peau et les plantes, le produit sera plus facilement assimilé.
· Quand au processus de fabrication,les packagings (emballages) utilisés sont biodégradables et les ingrédients subissent uniquement des transformations mécaniques et primaire, telles que la distillation, la cuisson ou le filtrage mécanique, la fermentation et l’oxydation, peu coûteuses en énergie et moins polluantes. Encore un plus pour l’environnement!
· Le nombre de marques est croissant. certaines entreprises vendant des produits "classiques" proposent elles aussi des produits bios.
L'Oréal, par exemple, a racheté la marque française de cosmétiques bios Sanoflore.
. ils sont vendus à des prix résonnables. désormais, le prix n'est plus une barriere contre leur utilisation.


Mais il ne s’agit pas de faire un éloge des cosmétiques bios car, bien sûr, ce ne sont pas des produits miracles ils ont donc des faiblesses :
· Ils agissent plus lentement et exigent donc de la patiente. il ne faut pas s’attendre à obtenir des résultats sensationnels en quelque temps comme le permettent certains produits "classiques". cependant, selon joëlle guestern, « ils augmentent la capacité de la peau à s’autoprotéger en 3 semaines »
· Ils sont plus préventifs que correcteurs. ils ne sont pas encore assez développés étant donné leur jeune âge et ne vont donc pas forcément agir sur des problèmes pointus et ciblés.
· Ils se conservent moins longtemps que les produits classiques. sauf s’il s’agit de flacons airless, de monodoses ou d’huiles, ils doivent être consommés dans les 3 mois qui suivent la première utilisation.
· Une grande quantité d’huiles essentielles peut provoquer des problèmes d’allergie car même si les cosmétiques bios nous protègent des problèmes que peuvent causer certains produits chimiques, certaines peaux peuvent mal réagir à certains ingrédients. Les huiles qui sont le plus souvent à l’origine de ces problèmes sont celles d’agrumes et cyprès mais heureusement, en France, le part d’huiles essentielles utilisé pour un soin du visage varie entre 0,1 et 0,3.

Après avoir donné la définition d’un produit bio, évalué le pour et le contre, voyons s’il est judicieux de bannir les produits "classiques" au profit de cette nouvelle catégorie de cosmétiques.
Il est vrai que les cosmétiques classiques sont irrespectueux de l’environnement contrairement aux produits cosmétiques biologiques mais ces derniers vont-ils détrôner ces produits qui, depuis plusieurs siècles, sont utilisés par la majeure partie de la population ?
Bien que la plupart des substances utilisées pour les cosmétiques "classiques" soient douteuses, tout ce qui est chimique n’est pas forcément mauvais c’est pourquoi utiliser les deux types de produits est une solution envisageable. Utiliser des produits cosmétiques biologiques est un moyen de laisser sa peau « souffler »un moment après que celle-ci ait été stimulée par les cosmétiques « classiques ». D’ailleurs, Lionel Benetti le dit : « il y a de la place pour les deux types de cosmétiques et il serait plus judicieux de les associer plutôt que de les dissocier, il serait souhaitable que les "intégristes du bio" cessent de dire que les autres cosmétiques sont des poisons »
Mais il est vrai que la protection de la planète un sujet sérieux qu'il ne faut pas prendre à la légère vu l’état dans lequel elle se trouve actuellement.
Bien que, d’après nous, les cosmétiques bios ne puissent pas remplacer (pour l’instant) les cosmétiques « classiques », depuis quelques années ceux-ci sont de plus en plus vendus (nous verrons cet aspect en détail dans la partie consacrée au marché des produits cosmétiques biologiques). Mais nous pensons que cet attrait pour les produits cosmétiques bios n'est pas seulement dû au fait que certaines substances chimiques peuvent s'avérer nocives sur le long thèrme, mais aussi à la prise de conscience de chacun concernant notre responsabilité à tous dans la détérioration de l’environnement et comme le respect de la planète passe également par des gestes simples à faire au quotidien, utiliser des cosmétiques bios est un moyen de se prouver à sois même et peut être aussi aux autres que nous ne sommes pas indifférents aux problèmes environnementaux.

Pour conclure cette partie, parlons de cette gamme de cosmétiques bios : les produits cosmétiques biologiques certifiés commerce équitable qui en plus d’être composés de produits naturels permettent aux producteurs, des pays en développement, marginalisés par l’amélioration des conditions d’échange, d’obtenir la somme qu'ils méritent en contrepartie d’un produit de qualité. Cette somme leur permettra de subvenir à leurs besoins. L’homme et la nature sont donc placés au cœur de cet échange. Thémis est une des marque à proposer des produits 100% naturels garantis commerce équitable. Les matières premières utilisés sont : le riz,le miel, le sucre de canne, l’huile d’argan, le beurre de karité, l’huile de sésame, le cacao, le café…
Utiliser des produits cosmétiques bios équitables est un moyen de protéger l’environnement, d’aider les producteurs de pays en développement à vivre dans de meilleurs conditions et de prendre soin de sa peau avec des produits d’excellente qualité.

Après avoir observé en détail la différence entre les cosmétiques ordinaires et les cosmétiques naturels, voyons maintenant, par l'étude du marché, comment ces derniers s'imposent et séduisent de plus en plus les consommateurs